Les Archives départementales des Côtes-d’Armor conservent environ 3 300 cartes postales et plusieurs collections de photographies documentant le territoire et ses habitants depuis le XIXe siècle. Retrouvez ces images du passé en ligne.

  • La collection de cartes postales (16 Fi)

    La collection conservée aux Archives départementales des Côtes-d’Armor sous la cote 16 Fi est constituée d'environ 3 300 cartes postales (formats : 9 x 14 cm et 10 x 15 cm), principalement en noir et blanc. Ces cartes postales couvrent l’ensemble du territoire du département des Côtes-du-Nord et sont classées par ordre alphabétique des communes.

    Précieux complément des documents d’archives, la carte postale ancienne constitue une source iconographique dont la puissance évocatrice est unique (disposition et construction des bâtiments publics, vêtements des personnages, vieux métiers, devantures des magasins, etc.) et dont l'intérêt est évident pour toute exploitation pédagogique.

    Pour aller plus loin

    Le Carton voyageur, musée de la carte postale : cartes postales consultables en ligne (sous la forme de vignettes) et intéressant l'ensemble de la Bretagne (Le Carton Voyageur).

    Bretania, portail des cultures de Bretagne qui permet la consultation de cartes postales numérisées conservées par différentes institutions (https://www.bretania.bzh/).

  • La collection photographique Lucien Bailly (18 Fi)

    En 1958, Lucien Bailly, photographe de Saint-Brieuc, faisait don aux Archives départementales des Côtes-du-Nord de 10 plaques de verre au collodion au format 36 x 44,5 cm, représentant des phares du département et des vues de Saint-Brieuc.

    Ces clichés sont l’œuvre du photographe Capelle qui était installé à Saint-Brieuc, rue Gourien, dans les années 1860. Une correspondance datée de 1865, conservée dans le dossier coté 11 S 7 (144) des Archives départementales, nous donne quelques précisions sur l'origine de ces clichés. Elle précise que ce photographe était chargé de photographier le phare des Triagoz, dont les modèles en relief devaient figurer à l'exposition universelle de Paris, suivant une décision du ministre des Travaux publics.

    Ces 10 clichés restent, malgré les altérations dues au temps, d’une grande qualité esthétique et d’une valeur documentaire incomparable, puisque ce sont les seuls documents photographiques, datés de cette époque, que nous possédons sur ce sujet et qui représentent ces phares dans leur état originel.

  • La collection photographique de l'abbé Connen (20 Fi)

    Ce lot de 52 plaques de verre a été donné aux Archives départementales des Côtes-d'Armor par l'abbé Connen, le 10 avril 1962. Prises vers 1934, ces vues représentent essentiellement des paysages de Saint-Brieuc et de Plérin. Une seule plaque représente une scène, celle du défilé des pages devant la gare, lors des fêtes du VIIe centenaire de saint Guillaume en 1934.

  • La collection photographique Delépine (44 Fi)

    La collection photographique Delépine a été donnée aux Archives départementales des Côtes-d'Armor en 2003. Elle est constituée de reportages sur des navires militaires, sur les Presses Bonnes Nouvelles (Paris), de clichés d'images pieuses et de scènes de vies prises principalement à Saint-Quay-Portrieux et dans ses environs vers 1900-1910. Ces dernières forment un ensemble de 38 positifs sur plaques de verre au format 8,5 x 10 cm (il en reste d'autres, qui n'ont pas encore été numérisées). Quelques clichés sont tout à fait remarquables, comme celui du montreur d'ours au Légué (Saint-Brieuc) ou du marché aux pots de Saint-Quay-Portrieux ; à noter également ceux concernant l'expulsion des religieuses de la congrégation des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie. Selon toute vraisemblance, ils seraient l'œuvre du photographe Jean-Baptiste Barat qui était installé à Saint-Quay-Portrieux, rue de la Marne, au début du XXe siècle. L'analogie existant entre ces clichés, tant au niveau de la prise de vue que dans le choix des sujets photographiés, et ceux conservés aux Archives départementales des Côtes-d'Armor dans la collection Barat (sous-série 32 Fi) confirmerait cette hypothèse. Certains clichés ont d'ailleurs été pris devant la maison du photographe (44 Fi 7-8, 44 Fi 22-23).

  • La collection photographique du Cleuziou (43 Fi)

    La collection photographique Alain Raison du Cleuziou est entrée aux Archives départementales des Côtes-d'Armor par voie de don en 2000 et conservée sous la cote 43 Fi. Elle est constituée de 614 négatifs sur plaques de verre datant de la période 1895-1920 environ. Alain Raison du Cleuziou est né à Saint-Brieuc le 24 janvier 1866 dans une famille où les études juridiques et historiques étaient à l'honneur. Après des études de droit, il se lança dans l'étude de l'histoire de la Bretagne et, en 1909, publia La Bretagne. De l'origine à la réunion. Dès 1891, il fit partie de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, dont il devint rapidement le secrétaire général puis le président, poste qu'il fut contraint d'abandonner en 1926 pour des raisons de santé.
    Si la majorité de la collection Raison Du Cleuziou concerne le département des Côtes-d'Armor, le Finistère est largement représenté, notamment la région de Plonévez-du-Faou où Alain Raison du Cleuziou passa sa petite enfance. On trouve également de nombreuses vues du château de Fougères. Enfin quelque soixante-quinze vues n'ont pu être localisées précisément et sont regroupées en fin de classement.
    Si les vues architecturales de châteaux, manoirs et églises constituent la majeure partie de la collection photographique Raison Du Cleuziou, le regard de ce photographe amateur, passionné d'histoire s'est aussi tourné vers des scènes qui sont le reflet d'une société traditionnelle aujourd'hui disparue. Les clichés, qui ne sont pas tous d'une grande qualité artistique, présentent un intérêt documentaire indéniable. En effet, il s'agit souvent des seuls documents photographiques datés de cette époque que nous possédons sur des sujets qui, au demeurant, ont parfois disparu ou ont subi de telles modifications qu'ils en sont méconnaissables. C'est le cas notamment de l'ancienne prison de Saint-Brieuc, de la chapelle Saint-Gobrien de Ploufragan, du château de Cargouët sis en Meslin, aujourd'hui en grande partie ruiné. Il y a également dans cette collection quelques photographies de statues représentées dans leur site d'origine. Il en est ainsi des gisants de Geoffroy Le Voyer et de son épouse Renée Madeuc, photographiés au moment de leur découverte au prieuré de Saint-Georges (gisants aujourd'hui conservés dans la tour de Coëtquen à Dinan).

    > Consulter l'instrument de recherche (43 Fi)

  • La collection photographique Lacombe (19 Fi)

    Les Archives départementales des Côtes-du-Nord ont acquis en 1959 un lot de 543 négatifs noir et blanc tirés entre 1906 et 1936 par des professionnels pour l’édition de cartes postales. Les sujets sont classiques. Il s’agit principalement de vues monumentales et urbaines ainsi que des vues de sites touristiques prises dans 60 communes du département. Certaines photographies présentent un grand intérêt puisque les rues ou les bâtiments qui y sont représentés ont aujourd’hui disparu, comme le moulin de Châteaulin qui était situé en Plouëc-du-Trieux, ou ont subi de telles modifications qu’ils en sont méconnaissables.

  • La collection photographique Yves Vallée (39 Fi)

    La collection Vallée a été achetée par les Archives départementales des Côtes-d'Armor en 1999. Il s'agit de la collection d'Yves Vallée, photographe amateur, originaire de Belle-Isle-en-Terre.
    Né à Morlaix en 1858, Yves Vallée est le fils de Théodore Vallée, co-fondateur avec son père Jean-François et son frère Adolphe des Papeteries Vallée (1956-1965) à Belle-Isle-en-Terre. En 1891, il succède aux fondateurs et partage avec son frère Charles les charges de la gérance. De santé fragile, il se retire des affaires après seize années passées à la direction de l'usine et prend sa retraite en 1907. Il quitte alors Belle-Isle-en-Terre pour s'installer à Versailles. Il voyage beaucoup, parcourant l'Autriche, l'Italie, la Corse, la Belgique, la Suisse, la Côte-d'Azur…
    Très tôt, Yves Vallée se passionne pour la photographie. Ses premiers clichés connus datent de 1884 et révèlent un monde qui lui est familier : la famille, la vallée du Léguer et ses moulins, les festivités annuelles à Belle-Isle-en-Terre et bien sûr l'usine et ses ouvriers. Il se fait l'imagier d'une société traditionnelle confrontée à une activité industrielle naissante.
    À la fois témoignage historique et ethnologique, son œuvre est d'une qualité artistique indéniable et dévoile la sensibilité de l'artiste. Dès 1894, il est récompensé par le premier prix de l'Annuaire général de la Photographie. Yves Vallée est décédé à Neuilly-sur-Seine le 6 novembre 1926.
    Au total, Yves Vallée a laissé près de 2 000 clichés, dont un bon nombre de plaques stéréoscopiques. Cependant, seules les plaques concernant la Bretagne ainsi que quelques clichés du Mont-Saint-Michel et de Granville ont été acquises par le Département des Côtes-d'Armor. Il s'agit de 530 négatifs ou positifs sur plaques de verre datant de la période 1900-1925 environ.
    Beaucoup de clichés ont été pris à Belle-Isle-en-Terre et ses environs sur des terres appartenant à la Société ou à la famille Vallée, depuis le déversoir de Traou-Bruno (Plounévez-Moëdec) situé en amont de la papeterie jusqu'au pont Louars, situé à quelques kilomètres en aval (Trégrom). On trouve également dans cette collection de nombreux clichés de Saint-Quay-Portrieux, où Yves Vallée possédait une maison. Parmi les plus intéressants, citons ceux pris lors de l'escale de l'escadre militaire en 1925. Le reste des clichés, une centaine, ont été pris principalement lors de séjours dans le Finistère ou en Ille-et-Vilaine.

  • La collection photographique Roger Henrard (26 Fi)

    Roger Henrard (10 février 1900-26 juin 1975) a été pilote de tourisme après la Seconde Guerre mondiale. Il est devenu le directeur des établissements Jules Richard, situés à Paris (21 rue Carducci dans le XIXe arrondissement), qui fabriquaient des appareils enregistreurs pour la météo et des appareils photographiques stéréoscopiques.
    La société d'exploitation de la photographie aérienne Roger Henrard lui a succédé (ses bureaux étaient situés à Saint-Maur-des-Fossés dans le département du Val-de-Marne et ses laboratoires à Le Ban-Saint-Martin en Moselle). Elle commercialisait les photographies aériennes réalisées par Roger Henrard à l'aide d'un "Altiphote" Richard-Labrély installé à bord de son avion.
    Après la mort du pilote, la société, par l'intermédiaire de sa gérante, Madame Genetel, a revendu une partie des clichés (négatifs et épreuves) à de nombreux services d'archives de communes et de départements que Roger Henrard avait survolés.
    Achetée en 1979 à la société d'exploitation de la photographie aérienne "Roger Henrard" de Saint-Maur, la collection Roger Henrard se constitue d'un ensemble de 464 clichés photographiques (noir et blanc et couleur). Elle représente des vues prises entre 1948 et 1972 pour un ensemble de 68 communes du département des Côtes-d'Armor (de Belle-Isle-en-Terre à Yffiniac). L'intérêt de ces photographies réside dans le fait que la vue aérienne n'est pas verticale mais oblique et qu'elle ne cherche pas à embrasser un trop grand secteur mais seulement des quartiers ou des sites particuliers : des cartes postales modernes en quelque sorte et qui sont infiniment précises pour l'histoire de l'habitat et l'étude du paysage.

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